Le FASS contribue à une amélioration de l’accessibilité et secondairement à une amélioration de la qualité de la prestation par différents effets : (i) En usant des critères d'éligibilité des Fosa et des prestations subventionnées, le FASS incite la FoSa à se conformer à ces critères, (ii) à travers le paiement proportionnel aux prestations rendues, le FASS encourage l'effort supplémentaire et (iii) sous condition d'un accompagnement technique adéquat, les recettes supplémentaires du FASS peuvent mener à un renforcement de la capacité technique des FoSa et une amélioration de la qualité perçue" Ce mécanisme décentralise la gestion financière, le choix de l’allocation des ressources étant réalisé par les organes de gestion de la formation sanitaire. Cette approche complète le mécanisme traditionnel d’allocation centralisée des ressources qui à elle seule reste inefficiente.

La contractualisation dans le système de santé est une dynamique initiée il y a quelques années en RDC. La contractualisation permet d’améliorer l’efficacité du système de santé en formalisant les relations entre les acteurs. Elle est une option stratégique du ministère de la santé et un outil qui régule la participation de l’action privée au développement du système de santé. Un aspect particulier de cette évolution, liée au FASS, est la création d'un partenariat entre la formation sanitaire, l'ECZS (Equipe Cadre de la Zone de Santé), la Division Provinciale de la Santé

Classiquement, trois fonctions sont identifiées dans les systèmes de santé : (i) l’encadrement (qui intègre la fonction de « régulation »), (ii) la gestion des financements et (iii) la prestation. Dans le passé, les Etats ont, pour des raisons historiques, assumé les trois fonctions. Aujourd’hui, les observateurs s’accordent à dire que ce cumul des fonctions a engendré des dysfonctionnements importants dans les systèmes de santé : (i) conflit d’intérêt entre régulateur et prestataire, (ii) allocation inefficace de ressources sur la fonction de prestation, (iii) faible encadrement de l’Etat. Le FASS/NK, dans sa logique, intègre cette complexité grandissante. La SRSS(Stratégie du Renforcement du Système de Santé) demande au Ministère de la Santé de se concentrer sur son rôle d’encadrement et de régulation, de considérer l’ensemble des prestataires (privés, publics, confessionnels), et de mettre en place des structures fiduciaires ayant la personnalité morale susceptibles de s’adapter aux évolutions récentes des systèmes de santé.